Une intégration scolaire en Tunisie réussie !

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Dans un souci d’anonymat, les prénoms des enfants ont été changés.

 

Présente toi comme tu le souhaites 

Je suis Oum Salih.

J’ai 3 enfants : Salih, Karim puis Sarah. J’ai grandi en France, mais je suis d’origine tunisienne. Je venais assez souvent en Tunisie en vacances. 

Depuis fin août 2024, je suis installée à Djerba en Tunisie avec mon mari et mes enfants. 

Mes 2 garçons sont scolarisés dans une école tunisienne à vocation internationale. Sarah est dans une école privée classique qui enseigne en langue arabe.

 

Quel était ton projet de départ pour la hijra et la scolarité des enfants une fois en Tunisie ?

Nous avons réellement pensé à faire la hijra il y a 2 ans et quand on est venu en Tunisie l’année dernière on est restés 2 mois. Je me sentais tellement bien ici qu’en septembre j’ai dit à mon mari qu’il fallait faire la hijra pour الله en premier puis aussi pour les enfants. 

Nous, parents, parlions arabe mais nous nous sommes questionnés sur le fait de faire la hijra alors que les enfants sont francophones. Nous n’avions pas envie de faire la hijra et que leur scolarité soit vouée à l’échec. Il s’est donc tout de suite posé le problème de leur apprendre l’arabe.

J’ai dans un premier temps commencé à leur parler uniquement en arabe. Puis j’ai fait des recherches et j’ai trouvé l’école Lyamamatayn.

 

Quelles options envisagiez-vous pour le projet de scolarité en présentiel en Tunisie ?  Comment avez vous connu Lyamamatayn ?

Comme mon mari et moi sommes d’origine tunisienne, nous avions déjà la double nationalité donc nous voyions que notre hijra allait être facilitée. Le problème était l’intégration des enfants et leur avenir. Après des recherches, j’ai trouvé dans un groupe Facebook la recommandation d’une sœur vis à vis de l’école Lyamamatayn. Elle la partageait  en disant qu’elle aidait l’intégration scolaire des enfants pour la hijra en Tunisie.

 

L’avantage de l’école Lyamamatayn c’est le programme d’intégration. Ce sont des cours en arabe basés sur le programme tunisien. Et pas de simples cours d’arabe. 

Les professeurs ont déjà enseigné en Tunisie donc ils connaissent le programme tunisien et comment l’enseigner.

 

Nous avons fixés dès le départ des objectifs avec la directrice pour une année de programme d’intégration pour mes fils. 

Pour Salih : apprendre à lire et écrire en arabe et au moins le niveau de 1e année de primaire. Car il était niveau collège mais ce n’était pas possible de rattraper 6 années de primaire. Et cela n’avait pas d’intérêt de toute façon car il n’allait pas aller en école qui enseigne à 100% le programme tunisien à son niveau. D’autant que Salih était plus à l’aise en arabe littéraire car il parlait bien le dialecte tunisien.

Pour Karim : rattraper la 1e année de primaire et faire au moins le programme de langue arabe de la 2ème année de primaire.

 

Nous avons choisi que les enfants fassent 5 h de programme d’intégration en langue arabe par semaine, soit 1 h après chaque journée de cours.

 

Est-ce que le contact avec la directrice s’est bien passé ?

Oui super bien

Elle est très gentille, très disponible.

Elle explique bien et tout de suite on voit qu’elle donne des bons conseils pour la réussite des enfants, comment les accompagner à la maison, avec une bonne connaissance du programme tunisien. Elle n’est pas motivée par l’aspect financier en premier. Elle a beaucoup aidé.

 

 

Avez vous choisi le cursus arabe ou bilingue français/arabe ?

Au début, les cours etaient en arabe et en français selon la compréhension des enfants. Puis, comme les professeurs l’ont recommandé, il y a eu une évolution progressive vers les cours dispensés que en arabe pour une bonne amélioration en langue arabe.

 

Est-ce que le suivi de tes enfants a pu bien se faire pour une approche personnalisée à chacun ? 

Oui

Presque toutes les semaines j’ai fait un debrief avec les professeurs pour voir l’avancement de chaque enfant.

Sur une plate-forme il y avait les devoirs, des fiches, le vocabulaire à réviser.

Il y a eu un bon suivi par les professeurs. Ils étaient très gentils. Ils donnaient tout pour que les enfants réussissent. Ils étaient très très disponibles, très réactifs. Ils apportaient des réponses aux questions rapidement sur le groupe whatsapp.

Ils étaient très proches de leurs élèves même si les cours sont difficiles pour les élèves.

Ils avaient une relation de proximité avec leurs élèves, n’hésitaient pas à répéter et communiquer beaucoup avec eux pour les mettre à l’aise et en confiance. Jusqu’à maintenant, Karim aime beaucoup sa maîtresse et demande de ses nouvelles.

 

Est-ce que tu as su comment accompagner tes enfants et faire la passerelle entre eux et le corps enseignant ?

Oui, j’ai imprimé les fiches. Je restais un petit temps avec eux pendant le cours.

Je faisais des compte rendus aux professeurs.

Je prenais contact avec le professeur quand un enfant avait une difficulté sur quelque chose ou quand moi même je ne comprenais pas.

L’année fut très intense pour toute la famille

 

Est-ce que l’école t’a montré comment accompagner tes enfants ? 

L’école fournit les fiches, les devoirs et autres supports et après c’est la maman qui travaille suite aux directives des enseignants. Ils suivent le livre du programme.

 

Pour finir quel était ton objectif pour chaque enfant en Tunisie et as-tu pu l’atteindre ?

L’objectif c’était qu’en 1 an au moins ils connaissent les lettres et sachent un peu déchiffrer l’arabe.

Ça a été dépassé, ils ont appris à lire un texte de manière fluide. Et ils savent écrire des phrases. Au bout de 2 mois j’ai vu qu’ils avaient déjà beaucoup de bagages. Il faut être assidu, c’est très intense.

Les tests ont montré des résultats étonnants pour des enfants francophones.

Salih n’a pas été déclassé non plus. Mais il ne suit pas vraiment le programme tunisien. Il suit le début du programme international en 1e année de collège. Il a quand même fait le test langue arabe pour l’inscription à l’école en présentiel et n’a pas été mis en groupe débutant mais intégré dans les groupes d’élèves déjà présents avant dans l’école et qui faisaient des cours d’arabe 4 h par semaine.

Karim est rentré en 3e année de primaire. Il a pas été déclassé finalement par rapport à la France.

 

As-tu quelque chose à rajouter ? 

Si des mamans sont dans le même cas que moi et veulent que leurs enfants réussissent, je recommande vivement Lyamamatayn. La directrice est très sérieuse, disponible et professionnelle. Je ne pense pas que j’aurais pu faire ma hijra sans l’école Lyamamatayn car ça m’inquiétait trop. Ce n’est pas facile de rajouter 5 h de cours par semaine mais ça permet de progresser rapidement au bout d’1 an.

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